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Bienvenue à l'épicerie italienne RAP de Paris, chez Alessandra Pierini.
15 avril 2014

And the winner is …

gianluca

Gianluca De Simone ! Gianluca est originaire de Catania en Sicile où le pesto se fait avec des amandes ou des pistaches. A 34 ans, sans être un cordon bleu, Gianluca a donc certains atouts, sans compter qu'il est sommelier de son état. Il travaille pour Arte del Vino et importe les meilleurs vins de la Botte en France ! Malgré une technique peu orthodoxe, il a laissé parler les gènes et le métier ! Voici la recette de son pesto gagnant, couronné à l'unanimité. Gianluca a commencé par écraser dans son mortier quelques pignons, un peu d'ail (une demi gousse) avec quelques grains de gros sel. Il a ensuite réservé la pâte obtenue. Après avoir effeuillé son basilic génois DOP, il l'a écrasé au mortier avec 3 grains de sel pour en faire sortir l'eau. Il a ensuite rajouté sa pâte de pignons et d'ail, un peu de parmesan et moitié de pecorino sarde, prenant soin de ne mettre l'huile qu'à la fin pour qu'elle ne soit pas en excès. Et bingo ! Bravo à Gianluca qui a décroché son billet pour le championnat du monde de pesto de Gênes en 2016. 

champions

Talonnant Gianluca, Filippo Gropallo a décroché la seconde place. La cinquantaine, ce Parisien issue d'une vieille famille génoise, dont le père fit carrière dans une grande banque de la capitale, a un attachement particulier au pesto. Ce chargé de mission chez Orange, responsable d'un partenariat culturel avec la BNF sur le livre numérique, ne se pardonne pas d'avoir trop aillé son pesto. Cela fait un moment pourtant qu'il se prépare, quitte à dégouter à jamais sa descendance de la sauce verte de son enfance ! Il a passé mille et un coups de fil à la famille pour décrocher Il Segreto du pesto ! Pour la branche des Gropallo restée "là-bas", le secret réside dans le broyage du basilic, préalablement effeuillé, qu'il convient d'écraser en faisant rouler le pilon sur les parois du mortier sans déployer d'énergie excessive. Gènes misent à part, Filippo a une botte secrète. Pendant huit ans, il s'est occupé une table d'hôte dans le vignoble du Gaillacois où il proposait avec sa femme française une cuisine italo-tarnaise ! Au menu, asperges vertes du Tarn à la parmesane, risotto aux cèpes de la Grésigne, poulet à l'ail de Lautrec... Complimenti Filippo !

Avec cette troisième place, Sophie de Boissieu et son nom prédestiné, bien que sans lien de parenté avec De Gaule, sauve Paris (et accessoirement les filles !) du déshonneur ! Chevalier de la Légion d'honneur, "faiseuse d'histoires et d'images", maman de "Parcèle le nain de jardin" qui a tout vu et tout entendu des doutes de Victor Hugo peinant sur Notre-Dame de Paris aux confidences d'Alexandre Dumas sur un pesto partagé avec Garibaldi (les preuves manquent, mais après cette troisième place les doutes ne sont plus permis!), Sophie est aussi une fin gueule et une cuisinière aimant s'aventurer – avec talents ! – en territoires inconnus tout en suivant à la lettre les conseils avisés. En l'occurrence, Sophie a retenu l'essentiel : point trop d'ail ! Bravo Sophie ! 

Exceptionnellement et avec la bénédiction de Sergio Di Paolo représentant et mente grigia (matière grise) de l'association Palatifini de Gênes (il a remplacé au pied levé Roberto Panizza qui s'est fait porter pâle), le jury a décerné une quatrième place à Michele D'Amico. Michele est l'autre Sicilien de la sélection. De père Palermitano et de mère Trapanese, Michele n'en est pas à son coup d'essai en matière de pesto. Ce jeune physicien des solides de 35 ans, en poste à l'université de Palerme actuellement en mission au CNRS, excelle dans la recette du pesto alla trapanase al mortaio. Dans cette recette très proche du pesto genovese, à base de tomates crues écrasées, les amandes remplacent les pignons. En scientifique accompli, Michele a procédé avec méthode : une gousse d'ail, un peu de pignons, quelques grains de sel et un tour de pilon avant d'ajouter le basilic effeuillé et un peu d'huile pour éviter l'oxydation. Ensuite, mouvement rotatif régulier du poignet, pause pour goûter, ajout du parmesan, un peu moins de pecorino, encore un peu d'huile et basta ! Bien joué Michele !

Encore un grand merci à tous les participants, ceux qui pleins d'énergie sont repartis avec des ampoules au creux de la paume et des courbatures dans les biceps et les trapèzes et ceux qui nous ont laissé des mortiers joliment décorés de couronnes de petites feuilles de basilic et de pignons, merci aux membres du jury et tout particulièrement à Benoit Castel de la boulangerie Liberté (39 rue des Vinaigriers) qui a remplacé au pied levé Périco Légasse (qui à quand même finit par arriver !), merci à l'équipe des cuisines du Purgatoire et à Michelle Goldstein pour ses photos, et surtout mille grazie à tous les bénévoles, Emma, Fabio, Francesca, Fabrizio et Arnaud sans qui la journée n'aurait pas été ce qu'elle fut ; un succès ! Rendez-vous en 2016 pour la prochaine édition du Concours du meilleur pesto de Paris !

Jury en plein travail :

jury1

 

jury2

 Jury et son champion :

jury_complet

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